L’île Milliau :
Milliau dont la longueur s’étend sur un kilomètre, est l’île la plus vaste de Trébeurden (23 hectares). Sa position géographique, des sources d’eau douce et la richesse de sa terre agricole ont fait de cette île la plus habitée des îles du Trégor.
Une allée couverte datant environ de 3000 ans avant J.C. témoigne de la présence des hommes du Néolithique. Selon la légende, le moine Milliau venu des pays du nord au VIè siècle s’y serait installé puis aurait christianisé Trébeurden et ses alentours.
Propriété de la famille Barac’h au XIIIè siècle, elle fut donnée aux moines en échange de leurs prières. L’île fut aussi un refuge pour les marins, notamment pour ceux qui venaient d’Espagne. Elle fut au XXè siècle la propriété de Lucie Jourdan, amie d’Aristide Briand, ce dernier y séjournant régulièrement. Laissée à l’abandon après sa mort, le conservatoire du littoral en fit l’acquisition.
L’île Molène :
Réputée pour être la plus belle dune de la région, Molène porte bien son nom qui veut dire « chauve ».
Ses fonds marins très limpides attirent de nombreux plongeurs.
Cette dune très fragile risque de disparaître à cause d’une trop grande fréquentation et des tempêtes successives.
Situé entre la Pointe de Bihit et le port de Trébeurden et faisant face à l’Ile Milliau, le Castel constitue un promontoire de granit et de verdure.
Sur sa face sud-ouest, on peut découvrir un colosse de pierre sculpté par les éléments qui prend la forme d’un personnage au sourcil ombrageux que l’on a surnommé Le Père Trébeurden.
Il y a 2000 ans, un cordon dunaire s’est mis en place au fond de l’anse de Goas-Treiz. Cet élément a progressivement barré l’écoulement des eaux et un marais d’eau douce s’est formé en amont.
Jusqu’à une période récente, le marais était exploité par l’homme : bois de chauffage, pâturage, coupe de roseaux pour le chaume…
Ces pratiques ont été abandonnées il y a quelques décennies, laissant la place à un développement de la végétation.
Devenu propriétaire du site en 1983, le Département des Côtes d’Armor en a entrepris l’aménagement. Des chevaux de Camargue ont été introduits afin de contrôler le développement de la végétation et de retrouver la variété et la richesse antérieures de la flore. Un sentier balisé cheminant sur de vieux talus, hauts et larges, a été aménagé autour du site, dont la surface atteint 23 hectares.
La vallée appartient au domaine du Conservatoire de l’Espace Littoral
Encadrée par les falaises de Pors Mabo et celles de Beg Léguer, elle délimite les communes de Lannion et Trébeurden. Sa superficie est de 47 hectares, elle était autrefois utilisée et entretenue par une agriculture locale très rustique.
Afin d’éviter la fermeture du paysage et une banalisation des milieux, un pâturage extensif a été remis en place. Différentes espèces pâturent aujourd’hui les prairies remises en état. Une chèvrerie y est également installée.
En poursuivant le GR 34 vous pourrez découvrir la « chapelle St Thurien » dite « chapelle oubliée ».
Eloignée de la mer, donc soustraite à l’action contraignante des embruns, la lande de Milin ar Lan montre tous les stades de la végétation après l’abandon des cultures.
Dans le creux des rochers poussent des ajoncs, de la bruyère ainsi que des fougères à feuilles dorées et verdoyantes. Pour découvrir ce lieu, il suffit de suivre le G.R.34.
Le bois de Lann ar Waremm s’étend sur les communes de Pleumeur-Bodou et Trébeurden.
D’une superficie de 300 hectares, il constitue le plus grand massif boisé du Trégor littoral. Pourtant ce boisement a une histoire récente. Il s’est en effet constitué progressivement suite à l’abandon des terres agricoles dans le courant du 20ème siècle.
En hiver le sol est très humide, parfois inondé. Cette caractéristique influence la répartition des espèces végétales et animales. En vous promenant dans Lann ar Waremm, vous découvrirez différents paysages : les landes, les bois, les prairies.
En 1982, le Conservatoire du Littoral se porte acquéreur d’une grande partie du massif. Il prend alors le statut de site naturel protégé et bénéficie du régime forestier.
Aujourd’hui, le site est géré conjointement par la commune de Pleumeur-Bodou, assistée ponctuellement par la commune de Trébeurden et l’Office National des forêts.